Grande tendance du moment, les murs végétalisés ne sont pourtant pas une invention récente ! Les Babyloniens du VIème siècle avant JC et les Pompéiens de la Rome Antique les utilisaient déjà pour leur fonction ornementale et nourricière (la vigne notamment).
Les jardins suspendus de Babylone. Source : Planète Québec
Si jusqu’en 1980, les murs végétalisés étaient surtout aménagés pour leur esthétisme, ils sont aujourd’hui perçus comme une solution au réchauffement climatique. En effet, ils isolent et régulent la température des bâtiments, apportent refuge et nourriture aux animaux et finalement, luttent contre les îlots de chaleur urbains.
Le site Écohabitation.com propose une liste exhaustive d’avantages, listés ici :
“Avantages du mur végétalisé :
- Tempère les îlots de chaleur des villes par la régulation de l’humidité et le rafraîchissement de l’air (différence d’environ 5 °C entre le mur végétal et le mur de brique conventionnel)
- Climatise naturellement, avec une haute efficacité
- S’utilise en tant qu’enveloppe de bâtiment, mur anti-bruit, clôture…
- Améliore la qualité de l’air en agissant en tant que phyto-dépolluant
- Transforme le carbone en oxygène
- Permet d’accroître l’absorption de l’eau de pluie
- Réduit le ruissellement en absorbant l’eau de pluie, un aspect non négligeable pour les villes bétonnées rencontrant des problèmes de débordement du réseau d’égout
- Capte la poussière et divers polluants (ex. : COV)
- Offre un refuge et une aire d’alimentation pour la faune locale
- Contribue à la régulation thermique des bâtiments tout en leur offrant une protection contre l’effet corrosif des pollutions urbaines (pluie acide, pollution atmosphérique…)
- Crée des conditions apaisantes par le simple bruit du vent dans les feuilles ou celui des oiseaux”
Vous vous dites sûrement que c’est une bonne idée, mais que les vignes et autres plantes grimpantes endommagent les murs. Ce n’est pas tout à fait vrai ! Les racines s’infiltrent là où il y a déjà des fissures, elles ne les provoquent pas.
D’ailleurs, il existe plusieurs types de murs végétalisés, où il est possible de protéger ses briques et autres matériaux des plantes.
On peut par exemple installer un treillis en bois, en PVC ou en acier inoxydable, et laisser les végétaux s’y accrocher.
Mur végétalisé sur treillis. Source : Pinterest.com
Il est également possible de poser une cage métallique, où l’on vient matelasser une mousse végétale avant de planter les végétaux.
Mur végétalisé sur cage. Source : Murmurevegetal.com
Ainsi, ce jardin vertical a un réel impact sur la qualité de l’air, sur la température d’une zone et sur la biodiversité qui nous entoure. La mise en place d’un “mur vivant” équivaut à la plantation d’un arbre ; plus il grandit et vieillit, plus il capte le CO2 et particules de pollution.
Divers aménagements existent, il suffit de choisir celui qui convient le mieux à son bâtiment! Certaines plantes s’enroulent et grandissent plus facilement que d’autres, à vous de choisir ce qui vous correspond le mieux en termes d’entretien.
Le mur végétal du Quai Branly, Paris, France. Source : Mur végétal Patrick Blanc
Si vous souhaitez plus d’informations sur les murs verticaux, nous vous conseillons de lire le très enrichissant mémoire du Centre d’Écologie Urbaine de Montréal (CEUM), intitulé “Les plantes grimpantes, une solution rafraîchissante” de Anne-Marie Bernier.
Dans le cadre du projet Verdir Le Sud réunissant les arrondissements du sud de Montréal, l’Éco-Quartier de Peter McGill est à la recherche de résidents, commerçants et entreprises situés dans Shaughnessy Village, souhaitant excaver et verdir leur terrain, et aménager des murs et toits végétalisés.
N’hésitez pas à nous contacter par courriel à verdeau.eqpm@saesem.org ou par téléphone au (514) 933.1069.
Sources :
Centre d’Écologie Urbaine de Montréal (CEUM), Les plantes grimpantes, une solution rafraîchissante, Anne-Marie Bernier, 2011
Ecohabitation.com
Eco-quartiers.org
Guideperrier.ca
Murmurevegetal.com
Murvegetalpatrickblanc.com
Pinterest.com
Planete.qc.ca