L’agrile du frêne menace des milliers d’arbres à Montréal.
L’Agrile du frêne est un coléoptère originaire d’Asie.
L’insecte adulte est petit. Il mesure entre 7 et 14 mm de longueur (environ 1/2 pouce) par 3,1 à 3,4 mm (environ 1/8 de pouce) de largeur. Il est de couleur vert émeraude métallique. Sa larve se nourrit de la couche intérieure de l’écorce de frêne pour se développer.
L’agrile du frêne est considéré comme un insecte ravageur car il peut causer la perte en peu de temps de toutes les espèces connues de frêne, quel que soit leur âge ou leur dimension.
Depuis son arrivée en Amérique, en 2002, l’agrile du frêne a causé la mort de plus de 100 millions d’arbres. L’insecte n’a aucun prédateur. C’est pourquoi il gagne rapidement du terrain. Il a en effet été observé à Toronto en 2007, puis à Montréal en 2011 et à Granby en 2014.
Depuis plusieurs années, cet insecte ravageur, s’attaque aux frênes de la métropole.
Les larves de l’agrile tuent silencieusement les frênes. Elles bloquent la circulation de la sève en creusant des galeries sous leur écorce pour se nourrir. Un frêne peut sembler en pleine santé alors qu’il est sévèrement attaqué. Lorsque les symptômes de l’agrile apparaissent, il est généralement trop tard pour le protéger.
C’est pourquoi depuis 2011, la Ville de Montréal déploie des efforts importants pour contrôler la propagation de cet insecte sur les frênes situés sur les terrains publics. Mais la lutte doit se faire également sur les terrains privés. En vertu de la règlementation municipale, si vous possédez un ou plusieurs frênes sur votre terrain, vous avez l’obligation d’agir.
Avez-vous un frêne sur votre propriété?
ll est temps de le faire traiter contre l’agrile si vous ne l’avez pas fait en 2018.
S’il est en santé, vous devez le faire traiter tous les 2 ans contre l’agrile du frêne. Ce traitement est maintenant offert gratuitement par la Ville avant le 31 juillet. Remplissez un formulaire de consentement en ligne avant le 31 juillet et bénéficiez de la gratuité du traitement.
Si le dépérissement du frêne est trop avancé, les propriétaires peuvent également bénéficier d’une aide financière pour l’élagage, avec l’obligation de le faire remplacer par un nouvel arbre.
N’attendez plus, inscrivez-vous dès maintenant et laissez vos soucis de côté.
En 2018, l’agrile du frêne ne nous a pas donné de répit.
L’an dernier ce sont 14 000 arbres qui ont étés abattus. Et depuis 2012, plus de 57 800 frênes ont été abattus à cause de l’agrile.
En revanche, il y a plus de 65 000 frênes traités bisannuellement.
Montréal est donc la ville canadienne qui protège le plus de frênes, sans compter que ceux qui sont abattus sont remplacés systématiquement par de nouveaux arbres.
Par ailleurs, la ville de Montréal a planté près de 20 000 arbres et arbustes l’an dernier, sans compter les 7 745 arbres de plus plantés en milieux privé et institutionnel grâce à la campagne de la Soverdi, un arbre pour mon quartier.
Dans le contexte du réchauffement climatique et des îlots de chaleur créés par la minéralisation des villes, les arbres urbains améliorent notre qualité de vie de multiples façons.
Les arbres embellissent nos rues et nos quartiers, et ils contribuent à améliorer la qualité de vie des citoyennes et citoyens en luttant contre les changements climatiques et les îlots de chaleur, en dépolluant notre air, en contrant le ruissellement des eaux de pluie, et en favorisant une biodiversité qui n’existerait pas sans eux.